Bois-pierre, pierre-bois, deux matériaux opposés : l’un végétal, l’autre minéral ; l’un doux et
chaleureux, l’autre froid et rugueux ; l’un où la veine de la vie pulse, l’autre inerte, morte.
Pourtant, dans mes sculptures l’un fait partie de l’autre.
Dans ce dialogue de deux univers opposés, on se croise, on s’entremêle, on se provoque, on se dévore, on se déchire mais on joue aussi, on danse, on chante, on se respecte, on coexiste. Et c’est souvent la relativité des forces qui ressort dans ces relations passionnées, complexes.
Quelquefois, c’est ce mystérieux fossile aux vertus régulatrices d’énergie qu’est l’ambre qui sait calmer les tensions et les conflits propres aux relations bois-pierre. C’est une confrontation, éternelle course entre la vie et la mort où il n’y a pas de vainqueur.
Ainsi, le rapport de forces se trouve neutralisé, permettant ainsi à ces deux matériaux antithétiques de ne former qu’un : le boispierre.